The DIY Mercantile

Centre for Entrepreneurship Education & Development Inc.Nova ScotiaResilienceSecond Career

Encourager la créativité à la maison, exercer sa créativité en affaires

Situé à Cole Harbour, en Nouvelle-Écosse, le DIY Mercantile est une boutique de déco intérieure pour les âmes créatives. On y trouve une sélection d’articles fabriqués par des artisans du coin ainsi que des objets uniques auxquels la propriétaire, Nichla Pinsent, a donné une nouvelle vie. Outre la vente d’objets finis, le commerce fait aussi dans l’organisation d’ateliers de création et la vente de fournitures d’artisanat pour les bricoleurs en herbe.

Après avoir exploité une entreprise de fabrication artisanale d’écriteaux de chez elle pendant 10 ans, Nichla Pinsent a décidé d’ouvrir un commerce de détail. Elle a donc demandé l’aide du CEED pour faire de son rêve une réalité. Elle ne pouvait toutefois laisser son désir d’ouvrir une boutique de déco intérieure menacer la stabilité financière dont a besoin sa famille.

« Quand j’ai su que je voulais me consacrer au DIY Mercantile pour le reste de mes jours, j’ai compris qu’il me fallait un appui financier, question de sécurité. J’ai alors conclu un pacte avec mon mari : si le CEED approuvait mon plan d’affaires, ce n’était plus seulement un projet personnel, ça devenait quelque chose qui avait de la valeur aux yeux de quelqu’un d’autre. J’ai promis à mon mari que je n’ouvrirais jamais un commerce sans obtenir de prêt Impact, parce que je ne voulais pas que ce risque pèse sur les finances familiales. Ce prêt est donc un filet de sécurité. »

 

Avec son prêt Impact de démarrage, Nichla avait les fonds nécessaires pour apaiser les craintes de sa famille et la protéger contre le risque financier. En septembre 2019, son rêve s’est concrétisé : le DIY Mercantile a ouvert ses portes. Construite sur de solides assises financières, la nouvelle entreprise avait tout pour réussir. Or, personne n’avait prédit à quel point ces assises seraient importantes pendant l’année à venir.

Au début de la pandémie de COVID-19, le DIY Mercantile a dû fermer ses portes. Cependant, en offrant la cueillette en bordure de rue, Nichla a pu continuer à vendre des produits, mais les mesures de distanciation sociale l’ont forcée à annuler ses ateliers, la privant ainsi d’une précieuse source de revenus.

Voyant poindre une réduction catastrophique de ses revenus, Nichla a décidé de lancer un produit qu’elle avait en tête depuis quelque temps : des trousses d’artisanat pour la maison! Ayant déjà rédigé des tutoriels d’artisanat pour des magazines, Nichla savait qu’elle pouvait créer des trousses originales aux instructions faciles. Elle a donné le coup d’envoi avec un médium qui lui était nouveau : l’art des clous et des fils! Nichla et son mari ont passé beaucoup de temps à préparer des trousses pour leurs fidèles clients qui, confinés, cherchaient un exutoire à leur créativité.

« Nous avons commencé par un petit lapin de Pâques de 20 cm sur 20 cm, qui a été très populaire. Je crois que nous en avons vendu une centaine. Puis il y avait bien sûr la fête des Mères qui approchait, alors nous avons fait une trousse pour cette occasion, et nous en avons vendu 245 unités en deux semaines.

 

C’était fou. Mon mari et moi étions ici tous les soirs à couper le bois, à le teindre, à le préparer et à le mettre dans des boîtes à pizza. Ça nous a carrément sauvés, nous avons obtenu de meilleurs résultats que jamais. »

 

Bien que les ateliers en personne aient repris à la boutique, Nichla continue de produire de nouvelles trousses. Elle voit sa nouvelle gamme de produits comme un ajout important à son modèle d’affaires. En plus de vendre des trousses individuelles en magasin et en ligne, Nichla collabore avec des clients à la création de trousses personnalisées pour des soirées d’artisanat en groupe, une excellente activité de « bulle ». Non seulement les trousses ont aidé le DIY Mercantile à rester à flot au début de la pandémie, mais elles lui ont aussi permis de connaître l’une de ses meilleures saisons à ce jour.

Si les trousses ont contribué à pallier l’annulation des ateliers et la réduction de la taille des groupes, elles n’ont pas pu compenser la réduction de l’achalandage. Vu l’originalité des produits, les ventes reposaient en grande partie sur le fait que les gens puissent les voir de leurs propres yeux. Poussée par les conseils entrepreneuriaux de ses enfants, Nichla s’est tournée vers les médias sociaux pour vendre ses produits : c’est ainsi que les Vendredis champêtres ont vu le jour.

Tenues toutes les deux semaines sur Facebook, ces réunions vidéo en direct servaient initialement à présenter et à vendre les produits aux participants, qui à la vue d’un coup de cœur s’empressaient d’écrire « Vendu! » dans les commentaires. Le rendez-vous commercial s’est cependant vite transformé en rendez-vous social. Une coupe de vin à la main, les gens se sont mis à se connecter non seulement pour le volet magasinage, mais aussi pour l’inspiration, les astuces d’artisanat, les fous rires et les interactions avec les autres participants. Comme la boutique, les Vendredis champêtres ont donné naissance à une communauté florissante que Nichla compte cultiver. Si la vente de produits fait toujours partie de l’équation, Nichla voit le rendez-vous récurrent comme une précieuse occasion de sonder l’intérêt pour ses idées de produits et d’apprendre à connaître son marché cible.

« Ces rendez-vous sont devenus une façon pour moi de rester en contact avec ma clientèle. Nos ventes aux enchères sont une occasion de vérifier l’intérêt pour les nouveaux produits. Si un produit n’a pas la cote à ce moment-là, c’est signe qu’il ne se vendra probablement pas bien. Mais si les deux seuls exemplaires que j’ai fabriqués s’envolent, je sais que je dois en faire d’autres. C’est une excellente façon de sonder le marché. »

 

Au bout du compte, le DIY Mercantile n’a pas seulement survécu à 2020, il a prospéré. Nichla sait toutefois très bien que ce ne sont pas tous les propriétaires d’entreprise qui ont eu cette chance. C’est pourquoi elle utilise sa gratitude comme tremplin pour aider d’autres entrepreneurs locaux. Elle a ainsi commencé à prêter son atelier à des artisans et à vendre leurs produits. Elle a aussi de grands projets en tête, et elle compte faire de son commerce une plateforme pour aider d’autres entrepreneurs à connaître du succès.

« Je travaille sur tout plein de choses pour aider de petites entreprises à survivre à cette situation. C’est un peu ça, ma nouvelle priorité. J’enseigne toujours, j’adore toujours ce que je fais, mais je prépare de plus belles choses encore. »

 

Nichla est en outre reconnaissante envers ceux qui étaient là pour elle lors des jours incertains de 2020 : ses fidèles clients, sa communauté solidaire, son propriétaire compréhensif et les équipes dévouées d’Impact et du CEED.

« Ça fait 40 ans que mon propriétaire immobilier habite dans notre petite ville. Dès le début de la pandémie, il est venu me demander si ça irait. J’ai failli fondre en larmes, parce que j’avais si peur à ce moment. Quand le gouvernement a tout fermé, j’en ai pleuré un bon coup… Nos affaires ont tellement bien été durant la pandémie que je n’ai eu besoin de rien, mais c’est vraiment rassurant de savoir que s’il le faut, je peux dire à mon propriétaire ou au CEED que je vais devoir repousser un paiement. »

 


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