Utiliser sa créativité pour transformer le secteur de l’entraînement physique
Au moment où une deuxième vague de la pandémie s’abat sur le Canada atlantique, apportant avec elle une deuxième vague de restrictions, les propriétaires de petites entreprises sont une fois de plus soumis à des pressions, particulièrement ceux du secteur de la mise en forme. Comme les centres d’entraînement et les installations récréatives sont parmi les premiers lieux à fermer lorsqu’il y a une éclosion, les entrepreneurs ont dû faire preuve de créativité pour poursuivre leurs activités tout en protégeant leurs clients et leur communauté. Découvrez comment trois clientes d’Impact dans trois provinces se sont adaptées pour survivre et ont prospéré malgré les restrictions de la crise sanitaire.
Aumbience Yoga and Wellness – Faire le virage numérique
Lorsque Michelle Robinson a ouvert le studio Aumbience Yoga and Wellness en 2019, elle ne s’attendait pas du tout à ce qu’une pandémie mondiale perturbe son plan d’affaires. Or, c’est exactement ce qui est arrivé au printemps 2020. Neuf mois seulement après son inauguration, Aumbience Yoga a dû cesser d’offrir des cours en personne. Confrontée à de l’incertitude et à une perte de revenus, Michelle a demandé l’aide de l’équipe du CEED (Centre for Entrepreneurship Education and Development) à Halifax, en Nouvelle-Écosse.
« Un jour, j’ai appelé mon conseiller et je pouvais à peine parler, tellement j’étais en larmes. Il m’a demandé si ça allait. Il était au bout du fil et il m’a simplement dit “Je suis là pour toi. Dis-moi quand tu seras prête à parler.” C’était un énorme soulagement de l’avoir au bout du fil et de savoir qu’il était là pour moi et prêt à m’aider de quelque manière que ce soit. J’ai demandé des conseils et j’ai aussi pu communiquer avec mon conseiller pour obtenir quelques mois de sursis [pour le remboursement de mon prêt Impact]. On a même réduit le montant de mes paiements pendant quelques mois, pour que je n’aie pas à payer la somme complète. »
Une fois qu’elle a eu l’esprit tranquille, Michelle a décidé d’utiliser la technologie pour redonner à sa communauté. Comme beaucoup d’autres entreprises de mise en forme touchées par la pandémie, Aumbience Yoga s’est rapidement adapté pour offrir des cours en ligne. Michelle a toutefois remarqué que ses élèves se sentaient isolés et s’ennuyaient de l’ambiance du studio et des rapports avec leurs camarades. Elle a donc créé AUM@Home, un autre volet de sa marque, pour que ses élèves puissent retrouver un peu de constance et un sentiment de communauté. Ce qui était à la base un programme virtuel de 30 jours offrant du contenu quotidien et des conseils dans un contexte de groupe est maintenant une chaîne YouTube proposant de courtes vidéos de yoga.
En plus des ressources gratuites offertes par AUM@Home, Michelle compte aussi lancer une bibliothèque de ressources en ligne accessible sur abonnement, de même que plusieurs séries de vidéos spéciales. Ce contenu numérique lui permettra de générer des sources de revenus récurrents et passifs pour son entreprise. Entre-temps, Michelle continue de donner certains cours en personne et à distance, ce qui permet à son entreprise de prospérer malgré les mesures d’éloignement social en vigueur, tout en rendant le yoga accessible à ceux qui sont en isolement à la maison.
Aerial Warehouse – Une offre bonifiée par la pandémie
Aerial Warehouse est un studio d’entraînement atypique situé à Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard. Dirigé par Jade Robinson, il propose des cours de danse à la barre verticale et de hamac aérien, rendus possibles grâce à l’équipement et aux appareils spécialisés offerts sur place.
Lorsque les restrictions liées à la pandémie l’ont obligé à faire le virage virtuel au printemps 2020, Jade savait que ses élèves n’auraient pas accès chez eux à l’équipement spécialisé nécessaire pour suivre les cours de danse à la barre verticale ou de hamac aérien. Pour proposer du contenu numérique, elle devait donc repenser son offre de cours. Elle a rapidement adapté ses cours de façon à cibler la force, les réflexes et la souplesse : des exercices qui seraient utiles aux élèves lorsqu’ils pourraient reprendre les cours normaux.
Depuis la réouverture de son studio, Jade ne s’est pas laissée abattre par les restrictions, et s’est adaptée à la taille réduite des groupes et aux nouvelles mesures d’hygiène. Elle continue aussi d’offrir des cours en ligne à l’occasion, comme sa plus récente série « Souplesse et travail au sol ». Le studio a même lancé un nouveau type de cours adapté aux restrictions de la pandémie : la danse sur chaise! Offerte comme cours régulier ou dans le cadre d’une réservation privée, cette danse comporte peu de contacts et respecte l’éloignement physique, ce qui en fait l’activité parfaite à pratiquer entre amis ou avec sa « bulle sociale ».
Cirque’letics – Chercher des solutions à l’extérieur
L’année 2020 s’annonçait déjà difficile pour les affaires de l’entrepreneuse Danielle Aubut. Son école des arts circassiens Cirque’letics avait besoin d’un nouveau local, un processus qui aurait déjà entraîné des mois de rénovations et de perturbations dans une année normale. Or, 2020 serait tout sauf une année ordinaire.
La fin du bail commercial de Cirque’letics a coïncidé avec l’éclosion de la pandémie de COVID-19 en mars. Même si la fermeture temporaire de l’entreprise n’était pas causée par la pandémie, le confinement a prolongé le processus de rénovation de plusieurs mois en compliquant l’obtention de permis et l’embauche d’entrepreneurs.
Mais la fermeture du studio n’allait pas empêcher l’entrepreneuse de St. John’s, à Terre-Neuve, d’enseigner les arts du cirque. Danielle s’est tournée vers les médias sociaux pour donner un aperçu du nouvel espace, qui était notamment doté d’un mur complet dédié à la danse verticale. Pour faire la démonstration de cette nouvelle offre, Danielle a recruté quelques-uns de ses meilleurs élèves et a mis le cap à l’extérieur. Si l’entraînement en plein air permettait de respecter l’éloignement social et de réduire la transmission par aérosols, il privait aussi les élèves de la structure porteuse de sécurité du studio. Danielle a réglé ce problème en faisant appel à des alpinistes locaux, qui lui ont permis d’utiliser leur équipement de sécurité et leurs lieux d’escalade. Le résultat? Des scènes magnifiques qui ont su capter l’intérêt des élèves et du public.
Danielle voit maintenant la lumière au bout du tunnel. Elle espère que Cirque’letics pourra rouvrir dans son nouveau local d’ici janvier 2021, avec un programme complet de cours. Comme elle est consciente que les restrictions liées à la pandémie seront probablement en vigueur pendant quelque temps, elle a élaboré un plan, qu’elle a bien hâte de mettre en œuvre dans le nouvel emplacement.
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